jeudi 28 juin 2012

Le prince Harry - It's getting worse (Teenage Menopause / Rockerill records, 2012)



Le jour est levé depuis déjà longtemps. Le retour a la réalité frappe au sommet du crane. Des flashs en stromboscope éblouissent et abîment mes pensées. Confusion.
Refermer les yeux en espérant retrouver la sérénité d'un sommeil lourd et noir de rêve. Mais la tension reste. Le rythme incessant de cette grosse caisse qui claque sous mon cuir chevelu. Le crissement des guitares qui me strient les tympans. C'est avec la main tremblante que je m'enfile un calmant puissant suivi par un café recuit et corsé. Aucun réveil ne sera possible, "Le Prince Harry" s'est installé dans ma tête avec son troisième album "it's getting worse" coproduit par le label parisien Teenage Menopause et le label belge Rockerill records. Cet opus pourrait être la bande originale de ma migraine. La violence des titres qui habitent ce disque est inouïe. L'énergie brute qui se dégage des brûlot tel que "hit me" ou "Living dead in toxcity" me laisse sans voix. "Le Prince Harry" sévit sur Liège depuis 2005 armé d'une guitare et/ou synthé, d'une basse et d'une batterie. "It's getting Worse" concilie le punk avec ses guitares stridentes et sa batterie claquante  et la cold wave grâce à un chant lent venu d'outre tombe et des synthés futuristes.
L'album s'ouvre avec "No brain" comme un symbole car les beats assénés par "Le Prince Harry" sont addictifs. Ils provoquent irrémédiablement un déhanchement ou des gestes incohérents et aryhtmiques. Il y a peu de temps j'avais été soufflé par l'univers futuriste des Lost Sound, quatuor de Memphis des années 2000 sous la houlette de Jay reteards, qui hurlaient des chansons robotiques aux oreilles de l'auditeur. Je retrouve cette urgence dans certains titres tel que "Release the hounds", "hit me" et "No brain". Toutefois, le Prince Harry est aussi un concentré d'obscurité lorsque il explore les univers cher à Joy Division ou plus actuellement les parisien de frustration. On pense au titre "So cold", "Blitz of bliss" ou "The ditch"


Un mot sur "LPH VS BR" qui s'approprie avec beaucoup de talent les principes du métal. "It's getting worse", c'est aussi une pochette fabuleuse commise par l’incontournable artiste belge Elzo Durt qui signe aussi bon nombre d'artwork pour le label Born Bad Records.
Résumer l'album du "Prince Harry", c'est parler de sensation et d'émotion. La parabole la plus évocatrice serait celle d'un plongeur d'Acapulco sur les falaises de Normandie. Autant dire que l'arrivé sera terrible. Tendu, concentré avant le grand saut, la chute inquiétante mais maîtrisée et l'arrivée avec 2 options : Marée haute, c'est la douche froide. Marée basse: Clap de fin!

conseil d'écoute : au casque en regardant la vie comme un clip
Liens :
http://www.leprinceharry.be
http://teenagemenopause.bandcamp.com
http://www.rockerillrecords.com/

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